00:00 Intro 00:22 Geese – Domoto 04:04 RVG – Squid 08:45 Les Lullies – Soirée Standard 11:20 Sprints – Adore Adore Adore 13:55 Pip Blom – Is This Love ? (feat. Alex Kapranos) 17:24 Mura Masa – Drugs 21:19 GLAUQUE – Noir (REEPERBAHN FESTIVAL COLLIDE) 25:11 Franky Gogo – Ruins 27:44 The Ballet – Handsome Devil 31:54 Katerine Priddy – I Think They’re Leaving Me Behind 36:09 Grace Jones – She’s Lost Control 39:38 headboy – Reservoir 42:41 Girl and Girl – All I See 46:19 Protomartyr – For Tomorrow 48:40 Dream Wife – Who Do You Wanna Be? 52:23 KARIES – Secondigliano 55:46 Cable Ties – Too Late 59:51 Final
00:00 Intro 00:22 7ebra – Rude Body 03:16 HighSchool – Colt 07:51 Pale Blue Eyes – Takes Me Over 11:31 Egyptian Blue – Matador 14:04 The Smiths – These Things Take Time 16:30 Grian Chatten – Fairlies 20:36 The Pogues – The Leaving of Liverpool 23:44 Sad Night Dynamite – Sick of Your Sound 26:55 The Doug – Hors-Piste 29:21 JungHwa Lee – Petal 36:52 Johnny Aries – A Tear When You Want To Die 40:14 The Hives – Bogus Operandi 43:51 Gallus – Moderation 46:37 FEWS – In Head 49:08 Geese – Mysterious Love 52:22 The Breeders – It’s The Love 54:43 Ottis Coeur – Léon 59:07 Final
Femmes de la Préhistoire Musée de Préhistoire Solutré Du 8 avril 2023 au 3 mars 2024
Qui étaient les femmes de la Préhistoire ? Oubliées des sciences au masculin aux 19e et 20e siècles, de nouvelles découvertes interrogent les préjugés du passé sous le regard croisé des sciences humaines et de l’archéologie. Ne cherchez pas Madame Cro-Magnon en train de balayer la grotte, elle est à la chasse. Et désormais l’homme préhistorique est aussi une femme !
L’exposition Femmes de la Préhistoire présente un état des connaissances sur la place et le rôle des femmes dans les sociétés de la Préhistoire. Elle interroge les données de la paléontologie, la biologie, l’anthropologie physique et sociale et l’univers symbolique et artistique des communautés de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique. La vision des femmes préhistoriques depuis le milieu du 19e siècle doit davantage aux préjugés et aux projections de préhistoriens masculins issus d’une société patriarcale qu’à l’examen des témoins archéologiques. Entre -40 000 ans et -10 000 ans, la féminité, la fécondité et les représentations féminines ont tenu une place majeure dans l’univers symbolique et les traditions artistiques de l’Eurasie préhistorique.
Femmes fossiles et évolutions physiques
Chez les hominidés plus anciens (paranthropus, australopithecus, Homo erectus…) le dimorphisme sexuel était beaucoup plus important que dans notre espèce. Ainsi, il est plus facile de déterminer le sexe d’un hominidé ancien que d’un humain actuel ! C’est surtout le côté plus gracile de la femme et la forme de son bassin qui donnent des indications. Néanmoins, si on peut lui prélever de l’ADN, là cela change tout… La paléogénétique est une manière d’approfondir l’étude d’un squelette.
Une femme peut chasser
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, la présence d’objets accompagnant les sépultures préhistoriques influençaient trop rapidement les interprétations des chercheurs : si un squelette gisait avec une arme ou des bois de cerf interprétés comme trophées, on en concluait qu’il s’agissait d’un homme, viril, chasseur ou chef à l’autorité respectée. C’est ainsi que des fossiles humains découverts au siècle dernier ont « changé de sexe » avec les avancées scientifiques. L’exemple le plus frappant est le squelette découvert avec une coiffe faite de 200 coquillages qui laissait penser que c’était un homme important pour le clan, surnommé l’homme de Menton… Mais la scientifique Marie-Antoinette de Lumley a réexaminé le squelette : son bassin et ses ossements graciles montrent que c’est en fait une femme… et fut donc rebaptisé la Dame du Cavillon !
À défaut de meilleures informations sur le rôle et le statut des femmes, il est tentant d’aller consulter les données rassemblées par les explorateurs, ethnographes et anthropologues au contact des groupes, au-delà des frontières européennes. Il est de plus en plus admis que les rôles entre femmes et hommes à la préhistoire ne devaient pas être aussi compartimentés que ce que pensaient les premiers (hommes !) préhistoriens. Le mythe de l’homme parti à la chasse au mammouth pendant que la femme l’attend, apeurée et craintive, a fait son temps.
L’étude des « sites de chasse » montre qu’il s’agissait le plus souvent de site de charognage. La chasse au gros gibier n’est apparue qu’au Paléolithique supérieur : la majorité des apports alimentaires était issue de la cueillette et des collectes diverses. Les baies, les fruits, les tubercules, les insectes, les larves, les petits gibiers étaient probablement plus souvent au menu que le mammouth. Ces activités pouvaient aussi bien être réalisées par des femmes que par des hommes.
On pourrait également penser que certaines activités étaient faites avec l’ensemble des hommes et des femmes, comme devaient le faire les Néandertaliens pour attraper du très gros gibier : dans ce cas, toutes les forces du clan devaient être mobilisées, femmes, hommes et enfants compris. Il est possible également que les activités étaient distribuées naturellement selon les aptitudes de chacun, un homme n’étant pas génétiquement programmé pour tailler un silex et une femme pour déterrer un tubercule. Selon le moment et les aptitudes naturelles de chaque individu, l’entretien du feu ou la cueillette de baies pouvait être réalisés par un membre du clan, puis par un autre, sans répartition sexuelle…